Pélopée, tragédie.
[2 juillet 1733]
In-folio (330 x 250 mm), (33) ff., broché plié en deux ; manque au dernier feuillet avec petite perte de texte.
Manuscrit de l'auteur sans doute en partie autographe de cette pièce jouée pour la première fois par les artistes de la Comédie-Française le 18 juillet 1733 dans leur salle du Jeu de paume de l'Étoile.
Il s'agit de l'exemplaire envoyé au censeur pour autorisation officielle de la pièce, avec envoi à l'abbé Claude Cherrier (vers 1655-1738), écrivain, poète et littérateur, le tout premier censeur nommé pour le contrôle des pièces de théâtres.
L'obligation du dépôt des manuscrits avant toute représentation datant de 1725, ce manuscrit de 1733 est un témoignage ancien de la pratique. Les manuscrits à vocation de contrôle sont particulièrement rare au XVIIIe siècle. (1)
La bibliothèque de la Comédie-Française possède un manuscrit similaire de Pélopée, du même copiste et avec des corrections du même autre copiste. Le manuscrit a cependant été remanié après quelques représentations, avec de longs passages supprimés ou recouverts de papier, et des notes comme "ce monologue a été coupé à la 4e représentation", ou "augmenté et changé à la 4e représentation".
"Simon-Joseph Pellegrin (1663-1745) [...] devint célèbre en publiant des textes pour les recueils de chansons spirituelles, mais aussi pour des parodies et des vaudevilles destinés aux théâtres de la Foire. Il fut aussi le librettiste attitré de Desmarets, Colin de Blamont ou encore Campra. Rameau, réalisant que son opéra Samson (1732) écrit avec Voltaire ne serait pas représenté, se tourna vers l’abbé Pellegrin qu’il connut à la Foire, et qu’il côtoya ensuite chez La Pouplinière. Impressionné par son poème Jephté pour Montéclair (1732), Rameau obtint de lui non sans une certaine réticence, le livret de son opéra Hippolyte et Aricie (1733). En effet, Pellegrin exigea de Rameau le versement d’une somme d’argent pour le cas où l’œuvre ne réussirait pas, mais se ravisant après avoir entendu la musique de ce dernier lors des répétitions chez La Pouplinière, il déchira le billet de caution. [...] Plus tard, il révisa le livret d’Hippolyte et Aricie à l’occasion de ses nombreuses reprises. À la fin de sa vie, Pellegrin rédigea pour le Mercure de France des comptes-rendus de spectacles, pour améliorer son quotidien."
Patrick Florentin - Publié pour le site www.rameau2014.fr
(1) Article La Censure théâtrale et les censeurs jusqu'en 1830, sur le site des Archives nationales.
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