[LA FONTAINE (Jean de)] [LANGUE FRANÇAISE] [ACADÉMIE FRANÇAISE]

Remarques sur les Fables de La Fontaine.

[XVIIIe siècle]

3 parties en un volume in-8 (245 x 190 mm), Extraits des Registres (72 pp.), Remarques sur les Fables de La Fontaine (137 pp.), Remarques (34 pp.), veau fauve, roulette dorée, dos lisse orné, non rogné ; reliure un peu déboîtée, une garde détachée, petits manques de cuir et frottements (Reliure du XIXe siècle).

Très riche étude de la langue des Fables de La Fontaine par un groupe d'érudits au XVIIIe siècle.
Elle commente des vers de 153 fables, concernant grammaire, syntaxe, ou vocabulaire.

Son contenu révèle plusieurs informations sur son contexte de création, comme le fait qu'il s'agisse d'un travail de groupe : (Livre I, Fable II) pour Le Corbeau et le Renard : "Le Corbeau et le Renard. Un de nous à dit que les 2 1ers vers de cette fable étoient tirés d'un ancien fablier ou on lit Maitre Corbeil sur un arbre perché, tenoit en son bec un fromage." ou (Livre III, Fable III) "Plusieurs désireroient que La Fontaine eut retranché les deux derniers vers, comme renfermant une maxime utile aux mechans".

Cette étude a été faite sur plusieurs éditions des Fables dont les premières (le premier copiste numérote correctement les livres X à XII), comme l'indique les numérotations des livres et des fables plusieurs fois reprises à l'époque (suppression de la mention de tome III ou ajout de mentions de Livre 8e et Livre 9e). Le manuscrit contient quelques annotations et notes d'une autre main contemporaine du copiste.

Un commentaire (Livre II, Fable XIII) indique que les commentaires ont été faits à une époque postérieure à celle dans laquelle vivait La Fontaine : "La Fontaine emploi devant pour avant, mais de son temps, l'un s'employait comme l'autre." Un autre commentaire (Livre II, Fable VII) mentione la temporalité du manuscrit "Les éditions modernes disent fardeau pesant, celles qui ont été faites sous les yeux de l'auteur disent pressant. Voy. l'Edition in-4 de 1668 qui porte pressant".

Ce manuscrit est particulièrement proche sur le fond et la forme de celui des Remarques de l'Académie française sur le Quinte Curce de Vaugelas (1727), qui commente également la langue du texte.

Ce manuscrit commentant les Fables de La Fontaine pourrait être un travail effectué dans le cadre de l'Académie française et resté inédit (le lien entre ce manuscrit et l'Académie semble avoir été établi au moment de la reliure avec la pièce de titre indiquant "Académie française - manuscrits"), ou il pourrait s'agir d'un travail effectué par une autre académie ou un groupe d'érudits non identifié.

Un témoignage exceptionnel sur l'étude de la langue française au XVIIIe siècle, très proche des travaux de l'Académie française, concernant l'une des oeuvres les plus importantes et populaires de la poésie française.

Le volume renferme par ailleurs deux autres manuscrits :

• Extraits des Registres de l'Académie Françoise commencants au lundi 13 juin 1672. [jusqu'au 5 juin 1774]. 72 pp.
Manuscrit donnant une version abrégée des tomes I, II, et d'une partie du tome III des Registres de l'Académie françoise, du 13 juin 1672 (service et oraison funèbre du chancelier Seguier) au 5 juin 1774. Quelques annotations et notes d'une autre main contemporaine du copiste.
Un intéressant travail de synthèse des registres de l'Académie effectué au XVIIIe siècle.

• Remarques.
Manuscrit du début du XIXe siècle. Il s'agit d'une liste de 110 remarques visant à corriger un dictionnaire (lettres A et B), que cela soit des fautes d'impressions, reprises de définitions incomplètes ou fautives, etc. Beaucoup des articles concernent la botanique.

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