Recueil manuscrit de chansons patriotiques.
[après 1792]
In-12 (190 x 130 mm), 18 ff. manuscrits le reste vierge, maroquin fauve, dentelles dorées, dos orné, tranches dorées ; gardes décollées des contreplats anciennement renforcées (Reliure de l’époque).
Recueil de 9 chansons révolutionnaires chantant les Montagnards, les Sans-culotte, le Bonnet phrygien, les Défenseurs de la Liberté, l'Être suprême, la République naissante, et tournant en dérision les émigrés et les prêtres.
Elles sont illustrées de culs-de-lampes à la sanguine, avec notamment une figure de pêcheur au bas d'une chanson anti-cléricale.
Première chanson, 6 couplets. Sans titre.
"Français laisserais-tu flétrir les lauriers qui ceignent ta tête".
Le refrain est tiré d'une chanson de Claude Joseph Rouget de Lisle intitulée Roland à Roncevaux, écrite en mai 1792.
Deuxième chanson, 6 couplets. Sans titre.
"Amis laissons là l'histoire de la sombre antiquité".
Troisième chanson, 6 couplets. Sans titre.
"De la montagne inébranlable chantons les courageux travaux"
"Vive la Montagne Énergique ! Célébrez, citoyens, célébrez à jamais, chantez, chantez, Des Montagnard la Gloire et les bienfaits"
Quatrième chanson, 3 couplets. Sans titre.
"Que ce Bonnet aux bons français donne de graces"
"Que ce Bonnet Femmes vous serve de parure, que ce bonnet des enfant soit le bourelet, a vos maris je vous conjure, de ne donner d'autre coiffure que ce bonnet !"
Cinquième chanson, 1 couplet, intitulée "Aux Manes des défenseurs de la liberté".
"Des soldats morts pour la patrie, célébrons la sublime ardeur, rendons à leur ombre chérie, le juste tribut de nos coeurs"
Sixième chanson, 4 couplets, intitulée "A l'Être suprême".
"O toi que l'univers adore, o toi qui parle à tous nos sens, du peuple français qui t'implore, écoute les tendres accents".
"Quand nous recevons l'existance, nous naissons tous égaux en droits, il n'est point fait de différences, du fils d'un patre au fils d'un Roy"
Septième chanson, 12 couplets. Sans titre.
"Va, va mon père je te jure, que par la mort des préjugés, les sentiments de la nature, sont loin d'avoir été changés"
"Les vrais principes de l'homme, Il me suffira de mon coeur, Je n'aurai pas besoin de prêtre."
Huitième chanson, 12 couplets. Sans titre.
"Prions ensemble mes amis, mes chers compatriotes, en ce beau jour il est permi, d'aller quelque gavotte, Tralala lala ridera, Vive les sans culottes"
"Rions, rions des Emigrés, Nation des plus sottes, Ils vont devenir enragés, en suivant leur marotte"
Neuvième chanson, 6 strophes. Sans titre. "Air chantez, dansez, amusez-vous."
"Dansons, chantons, amusons-nous, Celebrons cette heureuse fête, Livrons-nous aux plaisirs si doux, Qu'en ce jour le Ciel nous apprête. Enfin l'Age d'or si vanté, Renait avec la liberté".
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