Chants et légende de l’Aveugle.

In-8 (190 x 120 mm), bradel demi-percaline verte (Reliure de l’époque).

Edition originale de ce rare recueil du poète aveugle d'Edgard Guilbeau, élève puis enseignant de l'Institut national des jeunes aveugles, fondateur en 1886 du musée Valentin Haüy consacré à histoire des aveugles.

Envoi "autographe" signé utilisant la stylographie, technique d'écriture en relief à l'usage des aveugles encouragée pour remplacer l'impression en relief.

L'impression en relief était difficilement utilisable par les aveugles eux-même : il fallait présenter les poinçons typographiques à l'aveugle, puis procéder à l'impression par la pression. Cela demandait matériel adapté, aide et dextérité.
La stylographie était en revanche plus intuitive et pouvait être pratiquée de façon autonome. L'aveugle écrivait avec les lettres retournées au verso d'un feuillet, l'écriture ressortait en relief au recto. Un matériel spécifique pouvait être employé, un petit calepin appelé "stylographe", avec des rangs de ficelles pour guider l'écriture.

L'écriture stylographique de ce volume est moins appuyée, moins en relief que pour l'envoi à Jules Piras.

Edgard Guilbeau envoya ce volume à Edouard Pailleron (1834-1899), poète et auteur dramatique, membre de l'Académie française.

Sur la stylographie, son rapport avec l’impression en relief, son utilité et son matériel, consulter le Bulletin de la Société de secours aux blessés militaires des armées de terre et de mer. Octobre 1887. pp. 29-34 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9690396p/f33.item.r=stylographie

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