Recueil manuscrit de cours de médecine donnés à l’université de Montpellier par Jean Astruc, futur médecin de Louis XV.

In-4 (230 x 175 mm), 406 ff., vélin moucheté, tranches mouchetées (Reliure de l’époque).

Important volume manuscrit renfermant des cours de médecine donnés par Jean Astruc (1684-1766) à l'université de Montpellier.

Ce manuscrit rédigé en latin et daté de 1725 renferme des cours de Phisiologia (400 pp.), Pathologia  (222 pp.) et Therapeutica (190 pp.), avec les titres complétés par la mention D[omi]no D[omi]no Astruc doctore medico et in almâ monspeliensium medicorum academiâ professore regio celebrissimo in usum j[oannis]. p[etri]. Dumoret doct[ore] med[ico]. anno 1725.
Il fut copié par le médecin Jean Pierre Dumoret qui était issu d'une importante famille de notables et de magistrats de Bagnères-de-Bigorre. Ce dernier devint Intendant des eaux minérales de Bagnères et de Cauterets en 1730 (1).

Ce manuscrit fut copié sur vingt cahiers chacun composé d'une vingtaine de feuillets. Une fois reliés, les feuillets restés vierges ont été tantôt conservés, tantôt supprimés.

Jean Astruc (1684-1766) est aujourd'hui connu pour ses travaux sur les maladies vénériennes et la gynécologie publiés entre 1736 et 1766.
Il fut reçu à l'université de Montpellier Maistre-ès-Arts en philosophie en 1700 puis docteur en médecine en 1703. Il fut de 1707 à 1709 professeur remplaçant de Pierre Chirac (1657-1732) puis, lorsque ce dernier accéda à la Cour de France en 1716, prit son poste de professeur de médecine. Jean Astruc devint en 1726 médecin ordinaire du duc d'Orléans, Louis d'Orléans (1703-1752), et dû à son tour s'établir à Paris. Il devint premier médecin d'Auguste II de Pologne en 1729 et médecin consultant de Louis XV en 1730. Il devint par la suite le premier professeur montpelliérain à enseigner à la Faculté de médecine de Paris malgré l'inimitié vieille de près de cinq siècles entre les deux universités.

Il est particulièrement rare de rencontrer les cours de médecine générale de Jean Astruc donnés à Montpellier avant sa carrière parisienne. Il pourrait être intéressant d’étudier si la teneur de ses cours a été influencée par ses travaux de l’époque sur la digestion.

(1) sur un placard intitulé Lettres d'intendance des eaux de Bagnères et Cauterez (1730).

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