Livre de renseignements.
Paris,
[1890-1909].
Carnet in-12 (165 x 110 mm), 62- [2] pp., toile beige de l'époque.
UN CARNET MANUSCRIT PROVENANT TRÈS PROBABLEMENT DE LA FONDERIE PEIGNOT, FLEURON DE L'ART DU LIVRE ET DE LA TYPOGRAPHIE FRANÇAISE DU DÉBUT DU XXe SIÈCLE.
UN "LIVRE DE RENSEIGNEMENTS" RENFERMANT DES INFORMATIONS CHOISIES ET STRUCTURÉES, OFFRANT UNE SOURCE DE PREMIER CHOIX SUR LA TYPOGRAPHIE MATÉRIELLE ET LES PROCÉDÉS DE FABRICATION DE LA MAISON PEIGNOT.
Le sommaire liste 46 articles dont se dégagent quatre thèmes :
• La mesure typographique, avec des informations concernant la mesure des caractères, des interlignes, des blancs ou des espaces.
• Le détail de différentes collections d'ornements typographiques, avec des informations concernant le nombre de lettres contenues dans des polices, les mesures, prix ou poids, parfois illustrés de spécimens contrecollés.
• La typographie matérielle, avec des recettes et procédés chimiques détaillés (galvanoplastie, moulage des caractères ou des blancs, usage du sulfate de cuivre, bains nécessaires et températures de fusion pour la fonte des caractères), ainsi que des informations sur des machines à fraiser et des tours à fileter.
• Les matières premières, avec des informations sur le cours des métaux, les poids et tarifs des planches de zinc ou de cuivre par exemple.
Le carnet semble avoir été employé, d'après les dates qu’il renferme, de 1890 à 1909. Certaines informations ont été corrigées ou complétées à l'époque à l'encre rose, y compris sur quelques feuillets volants.
On y lit notamment sur la première page, que "le 6 août 1896, Mr Tuleu est venu pour savoir notre hauteur, après vérification sur son pied à coulisse et sur notre palmer notre haut. est égale à celle de chez Deberny."
Charles Tuleu était le fils adoptif d'Alexandre Deberny qui avait sauvé une partie de l'imprimerie de Balzac pour fonder la florissante fonderie Deberny.
Nous lisons également à la page 46 des "Renseignements sur le numérotage des vignettes David dans le spécimen Peignot". La fonderie Peignot avait acquis les fonderies Cochard & David à la fin des années 1890.
Nous n'avons pas été en mesure de déterminer de façon certaine qui était l'auteur de ce carnet. Nous pourrions penser à l'un des frères Peignot, peut-être Georges Peignot, directeur de la fonderie Peignot et créateur de nouvelles polices de caractères ; ainsi qu’à Francis Thibaudeau, célèbre typographe, auteur du Manuel de typographie moderne et inventeur du fameux système de classification portant son nom. Thibaudeau était dans ces années le chef de l’atelier de composition de la fonderie Peignot et une note semble le mentionner sous une recommandation technique signée "Francis, 1907".
UN DOCUMENT DE PREMIER ORDRE SUR LA FONDERIE ET L'ART TYPOGRAPHIQUE DANS LES ANNÉES 1890 ET 1900.
Le volume est en outre accompagné de deux grands feuillets de publicité pour des blancs de Peignot, dont l'un monté.
Un carnet comparable à celui-ci est conservé dans le fonds Peignot de la Bibliothèque Forney (Fonds Georges Peignot 1891-1918. AR PEI JLF Boîte 1 Dossier 3 : Carnet de travail de Georges Peignot.)
2 800€
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