[MANUSCRIT]

Histoire du livre et du protestantisme à Lyon.

[Lyon, vers 1758]

In-12 (175 x 115 mm), 358 pp, basane brune, dos orné ; de petits manques aux coiffes et aux coins (Reliure de l’époque).

Passionnant manuscrit d'histoire lyonnaise principalement consacré à l'histoire du livre et du protestantisme à travers l'histoire de l'imprimerie, du Grand Collège de Lyon et de sa bibliothèque, ainsi qu'aux bibliophiles et collectionneurs notables de la ville. 

Deux des premiers chapitres sont consacrés à l'implantation de l'imprimerie, les trois suivants au développement du protestantisme, notamment sa diffusion par les acteurs du domaine du livre.

Les cinq chapitres suivants donnent une intéressante histoire du collège de la Trinité, premier collège mixte de France, berceau de l'Ecole de Lyon de Maurice Scève. Le collège fut considéré entre 1565 et 1763 comme un foyer d'hérésie protestante.
Le copiste consacre un chapitre entier à la bibliothèque du collège, en dressant un inventaire détaillé de ses livres les plus précieux, incunables, impressions du XVIe siècle ou manuscrits anciens continentaux en latin ou grec, chinois, hébreux, arabes ou encore coptes. Il conclut sur la description du cabinet des antiques.

Le chapitre suivant concerne Claude de Bellièvre (1487-1557) dont son fameux manuscrit le Lugdunum priscum, le suivant à Jean Grolier (1479-1565) et à ses collections. Le chapitre suivant est consacré au cabinet de Louis de Puget (1635-1709), l'un des plus riches de son siècle en termes d'aimants et de microscopes.
Les derniers chapitres sont consacrés à des catalogues listant les archevêques de Lyon et les abbés de l’île Barbe.

Le copiste de ce manuscrit semble être familier des collections de la bibliothèque du collège de Lyon dont il sélectionne lui-même les livres dignes d’intérêt. Il indique qu'il s'est fait communiquer par le conseiller de la Valette, sans doute Jean-Baptiste Planelli de La Valette (1680 - 1758), le Lugdunum priscum, important manuscrit de Claude de Bellièvre rédigé vers 1530 sur les origines de Lyon (p 318-319). Il semble aussi indiquer qu'il consulta des manuscrits à la bibliothèque du Grand duc de Florence.
A la lecture des deux premiers chapitres, consacrés de l'entrée de Henri II à Lyon et aux illustres lyonnaises (Claudine et Sybille Scève, Jeanne Galliard, Louise Labé), nous devinons qu'il poursuit le contenu d'un volume précédent.

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